Syndrome d’Over Training
L’entrainement entraine inévitablement de la fatigue, surtout lorsqu’il est intense et répétitif. On utilise le terme de « charge interne » de l’athlète pour évaluer son niveau de fatigue générale. Lorsque cette charge interne est trop importante et dure dans le temps, elle peut nuire à la progression, voire engendrer une baisse des performances chez l’athlète, engendrant à son tour un risque accru de blessure. Cette surcharge est appelée syndrome de surentrainement ou Over Training.
Surmenage, surentrainement, syndrome d’Over Training ou Burn Out, quelle différence ?
Comme beaucoup de pathologies, le surentrainement chez l’athlète se manifeste à différents stades de sévérité.
Le premier stade rencontré est le surmenage. Il se reconnait lorsque l’athlète subit un état de fatigue et de douleurs plus important que d’habitude, malgré un volume d’entrainement, de compétitions et de récupération identique.
Détecté à ce stade, le phénomène est tout à fait réversible. Cela passe par la modification, voire l’allègement, de la cadence et de l’intensité des sollicitations physiques. De plus, les temps de repos & récupération peuvent être allongés entre les entrainements et les compétitions.
On parle de surentrainement, de fatigue chronique ou d’épuisement professionnel, dès lors que l’athlète ressent une accumulation de fatigue physique et psychologique, couplée à une baisse de ses performances inexpliquée pendant 2 semaines, malgré des temps de récupération adéquats. L’athlète peut également présenter des douleurs articulaires et musculaires, qui peuvent mener à la blessure.
Le surentrainement peut également se manifester par la modification du comportement de l’athlète qui peut alors montrer des signes d’anxiété, de stress, ou encore d’insomnie. Cette dimension de « fatigue intellectuelle », qui va affecter la capacité à réagir à des stimulis de manière adaptée, peut permettre de différencier le surmenage du surentrainement. Une récente étude de L’INSERM a démontré le lien entre surcharge d’entrainement et réduction du contrôle cognitif : le sport a ses bienfaits, mais attention aux excès.
On parle de phénomène ou de syndrome d’Over Training comme la forme la plus sévère de surentrainement. L’état de fatigue dure alors plusieurs mois, avec un athlète dans l’incapacité à retrouver son niveau de performance, avec parfois, des blessures à répétition.
Dans un contexte où l’athlète se retrouve amoindri physiquement, le facteur de fatigue psychologique peut aller jusqu’à prendre le pas sur la fatigue physique. On peut alors parler de Burn-Out, phénomène qui touche aussi les athlètes, en particulier de très hauts niveaux. Il est synonyme de dépression sévère aigue et de rejet de la pratique sportive jusqu’à son arrêt total.
Quelles sont les disciplines les plus touchées ?
Le phénomène d’Over Training touche toutes les disciplines. Cependant, il semble que ce soit dans les sports qui nécessitent le plus gros volume d’entrainement que le phénomène se développe le plus souvent : cyclisme, running, trail, et plus généralement les sports d’endurance.
On estime qu’environ 65% des coureurs de fond y seront sujets au cours de leur carrière. Enfin, il faut noter que l’Over Training ne touche pas uniquement les athlètes professionnels mais aussi les amateurs qui, par manque de suivi régulier, peuvent négliger leur récupération.
Comment ce syndrome d’Over Training apparait ?
Le syndrome d’Overtraining apparait le plus souvent lorsque la balance effort/récupération est déséquilibrée.
Un volume excessif d’entrainements, avec potentiellement l’enchainement de compétitions à très haut niveau, sans respect des temps ou des bonnes modalités de récupération, conduit inévitablement à ce phénomène.
Une théorie selon laquelle il existe une dépendance à l’activité physique est admise. En effet, l’athlète développerait une dépendance chimique aux dopamines et à l’endorphine, neurotransmetteurs produits lors de l’exercice physique. Cette dépendance pourrait donc conduire à l’excès d’entrainement et donc au phénomène d’Over Training.
Le premier signe qui doit alerter est la fatigue musculaire précoce ou chronique, définie comme une incapacité à terminer des entrainements avec un possible état de fatigue subit constamment et ce, malgré des temps de repos adaptés.
Il est important de réagir dès les premiers symptômes de surcharge chez l’athlète pour ne pas laisser un syndrome de surentraînement s’installer, aux conséquences bien plus graves, pouvant nécessiter plusieurs mois avant d’être enrayées. Il est d’autant plus important de réagir vite que le syndrome d’Over Training n’apparait pas de manière immédiate, le plus souvent après quelques semaines.
D’autres facteurs, au-delà de la surcharge d’entrainement, peuvent conduire à ce syndrome d’Over Training : un excès de stress, une hygiène de vie et un régime alimentaire inappropriés, sont par exemple des éléments qui favorisent son apparition. De même, des programmes d’entrainement monotones, dans lesquels les mêmes gestes sont trop souvent répétés, sont propices à la stagnation de la performance en raison d’une adaptation du système nerveux central de l’athlète.
Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Diagnostiquer le syndrome de surentrainement est complexe. Toutefois, la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport (SFMES) propose depuis 2018 un questionnaire en ligne disponible ici : dépistage du surentrainement.
De manière générale, l’incapacité à retrouver ou à se maintenir à son niveau de performance habituel doit alerter. En termes de données objectives, on utilise souvent celles liées au système cardio-vasculaire pour juger de l’état de forme d’un athlète.
Dans le cas du phénomène de surentraînement, on observe une augmentation du rythme cardiaque au repos, une variabilité réduite de la fréquence cardiaque possiblement accompagnée d’une augmentation de la tension artérielle. Le phénomène d’Over Training s’accompagne aussi d’une baisse des capacités aérobie (VO2 max).
La perte de poids et d’appétit, des difficultés de sommeil et d’endormissement, une sensation de jambes lourdes, un état infectieux ou inflammatoire chronique, sont également des symptômes physiques rencontrés dans le cas du syndrome d’Over Training.
Le phénomène de surentrainement agit également sur le plan psycho-sociologique avec l’apparition de troubles de l’humeur (anxiété, irritabilité…) qui peuvent impacter la capacité de l’athlète à sociabiliser, travailler, suivre ses études ou préparer ses examens pour les plus jeunes.
Il existe également une forme extrême et potentiellement mortelle de surentrainement, entrainant une rhabdomyolyse. La rhabdomyolyse est une dégradation des muscles squelettiques, qui se retrouvent alors dans le système circulatoire avec une libération de molécules telles que le potassium, la créatine kinase, le phosphate ou encore la myoglobine. Cette dernière peut provoquer une réaction mortelle au niveau de notre organisme.
Le diagnostic anticipé de l’Over Training est donc capital. 15% des sujets victimes de rhabdomyolyse seront atteints de complications sévères, en particulier des lésions rénales aiguës et pouvant causer le décès.
Les mécanismes physiologiques de l’Over training
Plusieurs théories sont proposées à ce sujet. La première évoque le fait que l’organisme de l’athlète est incapable de guérir convenablement des microlésions musculaires engendrées par l’exercice physique.
Une autre théorie, principalement nutritive, expose un épuisement des réserves en acides aminés ou une carence en protéines.
Une étude publiée en 1999 dans la revue Medecine and Science in Sports and Exercise suggère quant à elle, que la libération des cytokines lors d’un exercice physique peut engendrer une réponse immunitaire excessive, qui déclenche à son tour un phénomène d’inflammation systémique.
Traitement & prévention
Bien qu’il puisse être difficile et long à enrayer, l’Over Training n’est pas une fatalité. Il existe des stratégies à mettre en place pour le traiter de manière efficace, ainsi que de nombreux moyens pour le prévenir.
Le moyen le plus efficace de traiter les conséquences du surentrainement repose sur une meilleure gestion de la balance volume d’entrainement/temps de récupération.
Ainsi, dans la stratégie de lutte contre ce phénomène, il parait indispensable de réduire l’intensité et le volume d’entrainement, ainsi que de varier les programmes. Le but étant que les entrainements soient moins répétitifs et avec une périodisation plus appropriée : sollicitation de divers ensembles musculaires à des jours différents par exemple.
Cette modification de l’entrainement devra s’accompagner de modes de récupération plus efficaces, en particulier des modes de récupération passifs avec notamment une augmentation des temps de sommeil ou des massages et automassages des muscles sollicités à l’effort. Ceux-ci, afin d’en libérer efficacement les toxines et d’agir sur la capacité du système vasculaire à réoxygéner les masses musculaires, favorisant ainsi les processus de cicatrisation des micro-traumatismes engendrés par la répétition de l’effort physique.
Un programme diététique adapté peut également être proposé à l’athlète.
Ces stratégies de traitement des conséquences du surentrainement peuvent également être mises en place de manière préventive. Cela reste le moyen le plus sûr pour un athlète de conserver et d’augmenter son niveau de performance.
La récupération reste l’élément clef dans ce domaine. Si la récupération active peut et doit être mise en place dans les programmes de l’athlète, il est toutefois recommandé aujourd’hui de ne pas négliger la récupération passive (ou repos statique). En particulier lors des phases d’entrainement ou de compétitons intensives.
Over Training et Pulsothérapie® Stendo
La Pulsothérapie® Stendo réunit plusieurs caractéristiques qui en font un outil idéal pour lutter contre l’apparition de ce phénomène et ses conséquences.
Son action circulatoire globale permet d’activer les mécanismes de régulation de l’inflammation locale post effort ou d’une inflammation plus systémique en cas d’apparition du phénomène de surentrainement.
Sa capacité à mobiliser les masses musculaires potentialise quant à elle, la dynamisation des process cicatriciels.
Enfin, le caractère « passif » de la séance, et la cardio-synchronisation de la stimulation permettent d’engendrer ces mécanismes avec un athlète au repos et de favoriser l’activation du système nerveux parasympathique.
Des effets rapides sur la baisse de la charge interne de l’athlète (niveau de fatigue ressenti), la rapidité de la prise de sommeil post séance ou encore l’amélioration de la variabilité cardiaque, ont notamment été démontrés par plusieurs tests observationnels chez les athlètes qui en bénéficient.
Un programme spécifique Over Training, établi sur 12 séances de 20 à 45 minutes est proposé pour lutter contre les conséquences du surentraînement. Il permet d’activer :
- Les fonctions lymphatiques pour stimuler l’immunité ;
- Le système vasculaire pour favoriser l’oxygénation des muscles squelettiques, déclencher les mécanismes de régulation inflammatoire locale et générale, et de cicatrisation des microlésions musculaires ;
- La stimulation du tissu musculaire lisse afin de faciliter la digestion, l’acheminement des nutriments et donc les fonctions corporelles globales.
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